Casque, masque, cuirasse, épaulières, manches, jupe, sous-jupe et jambières composent l'armure du samouraï. Des vêtements dont le jinbaori (manteau) complète l'ensemble.
Combien pèse le tout ? Entre 10 et 20 kg. Comparée aux versions européennes ou perses, cette armure est très légère.
A l'origine, l'armure est confectionnée à partir de multiples petites lamelles perforées, souvent laquées et reliées ensemble par un laçage coloré et des cordons de soie. De nombreux matériaux composent l'armure japonaise que l'on veut aussi belle que fonctionnelle. Fer, cuir, brocart, soie, métaux précieux ou semi-précieux sont d'usage courant. Divers artisants sont à l'oeuvre pendant plusieurs mois. Les forgerons traivaillent les pièces en métal et les maroquiniers confectionnent des pièces de protection en cuir. Les tisserands et passementiers s'occupent des vêtements et des broderies. Les dinandiers ornent d'or ou de cuivre les éléments de l'armure.
Rares sont les armures avec toutes leurs composantes d'origine. Souvent, on intègre d'anciennes parties d'armures aux nouvelles et on remplace les laçages abîmés par l'humidité. Des pièces se transemettent aussi de génération en génération.
Le casque est traditionnellement composé de diverses plaques en métal forgé, rivetées entre elles auxquelles s'ajoute une série de panneaux souples (shikoro) protégeant le cou. Ce couvre-nuque se termine souvent par des fukigaeshi, pièces recourbées protégeant le visage servant aussi de porte-armoiries. Plusieurs ornements peuvent s'ajouter au casque pour le personnaliser au goût du samouraï, l'identifier à son clan ou lui permettre de se distinguer sur les champs de bataille.
Presque toujours en métal, les masques assurent la protection complète ou partielle du visage et de la gorge du samouraï. Certains sont munis, au menton, d'un trou d'évacuation de la sueur. La partie protégeant le nez est parfois amovible. Un gorgerin (yodarekake) peut aussi être ajouté.
Les masques (mengu) sont nommés selon l'étendue de protection qu'ils offrent :
Les masques permettent aux artistes de faire valoir leur créativité.
Le hitatare et le hakama se portaient traditionnellement sous l'armure. Cet ensemble est confectionné dans une belle étoffe en soie décorée de motifs.
Le jinbaori est un manteau sans manches, à l'origine porté sous l'armure puis par-dessus. Il arbore le blason (mon) de la famille ou clan du samouraï.
Les manches sont faites le plus souvent de tissu et de métal. Décorées, elles arborent de très beaux motifs très diversifiés. Elles protègent les bras, mais on y ajoutera, à une certaine époque, des protège-mains.
La cuirasse est composée à l'origine de petites lamelles ou écailles en fer ou en cuir, trouées, recouvertes de laque et liées entre elles par un laçage de soie. La cuirasse est en deux ou plusieurs parties et s'attache sur le côté ou dans le dos, selon le modèle de l'armure. Au fil du temps, les lamelles seront remplacées par des plaques de métal, moins coûteuses et nécessitant moins de temps de confection.
Les jupes et sous-jupes protègent le bas du corps. Selon le type d'armure et selon que l'on combatte à cheval ou à pied, le nombre de parties composant la jupe diffèrent. Aussi appelées "cuissarde", les sous-jupes sont fixées le plus souvent à un beau tissu.
Faites de tissu et de métal, les jambières protègent le bas de la jambe, parfois le genoux, et s'attachent à l'arrière. Elles sont aussi objets d'ornementation.